Avec OSE : des leviers pour la démocratie locale à Orléans

« Comment motiver les citoyens et citoyennes à s’engager pour leur ville, alors que toutes les expériences déjà existantes montrent que cela ne fonctionne pas sur le long terme ? »

Nous sommes conscients des difficultés qu’ont les citoyens et les citoyennes à franchir le pas d’un engagement personnel dans un mandat politique. Nous-mêmes, porteurs d’un projet politique pour Orléans, nous nous efforçons, pendant cette campagne, de convaincre des Orléanais et Orléanaises de se mobiliser au service des citoyens et citoyennes de notre ville pendant six ans. Nous voyons bien les difficultés pour y parvenir, malgré le très bon accueil qu’ils nous réservent sur le terrain.

Nous voyons ce qui est fait aujourd’hui à Orléans pour co-construire la ville de demain, et devons reconnaître que des efforts sont faits. Mais cela n’est pas à la hauteur du défi qui nous attend pour les années à venir en matière de transition démocratique !

Résumer les Orléanais et Orléanaises à des grincheux ou à des individus revendicatifs serait très réducteur. Nous sommes, du reste, convaincus que pour répondre à la défiance grandissante envers les élus, il faut que les élus eux-mêmes soient moins méfiants envers les citoyens et les citoyennes. Créer ou utiliser les espaces de démocratie déjà existants, pour que se fasse un dialogue apaisé et respectueux en est le premier chemin.

Les citoyens et citoyennes sont aujourd’hui très informés et peuvent mettre leur expertise d’usage au profit de la collectivité. De plus en plus, ils et elles participent au partage des informations concernant la gestion de la ville, notamment au travers des réseaux sociaux. La coopération doit être encouragée dans l’intérêt de toutes et tous. De plus en plus, ils et elles interpellent les élus, non pas seulement pour leur place de parking devant chez eux, mais pour partager leur expérience de cycliste ou d’usager des transports publics, leurs propositions en termes de recycleries ou de réemploi, leur réflexion sur les îlots de fraîcheur à conserver dans notre ville, leur analyse des besoins pour les SDF et les familles pauvres, etc. Pourtant, nous voyons trop souvent une frilosité des élus à leur encontre, ou pire, la conviction chez certains que la légitimité des urnes est largement suffisante. 

Pour nous, au-delà des responsabilités de gouvernance que fixe la démocratie représentative, le rôle de l’élu est aussi un rôle de facilitateur et non de décideur isolé.

Nous faisons le constat que l’engagement citoyen se fait aujourd’hui de façon temporaire et non plus comme auparavant pour dix, vingt ou trente ans. Il en résulte une désaffection des corps intermédiaires (partis politiques et syndicats notamment). Mais cet engagement se fait de plus en plus de façon ponctuelle, et les élus de demain doivent être conscients que c’est là une ressource largement inexploitée.

La liste citoyenne OSE porte l’ambition que pendant les six ans du mandat à venir, chaque Orléanais et Orléanaise aura contribué au moins une fois aux décisions qui le ou la concernent.

Voici donc la liste non exhaustive de plusieurs leviers que porte OSE pour parvenir à un engagement des Orléanais.  Ils sont complémentaires et ne sauraient être efficaces de façon isolée :

– Pour sortir du « Toujours les mêmes » : Tirage au sort, porteurs de parole ou tout autre moyen pour aller chercher des personnes n’osant pas ou ne se sentant pas capables ;

– Pour répondre à la question « à quoi sert de m’investir si je ne suis pas entendu ? » : Valorisation / communication sur les travaux des instances démocratiques qui ont abouti à des décisions politiques – Qui sait, par exemple, qu’aujourd’hui le CODEV (Conseil de développement) a fait tout un travail sur les transports ? Ou qu’un conseil des sages porté par les ASELQO a permis de développer l’offre de navette à la demande ?

– Augmenter la capacité de chacun et chacune à s’engager:

Indemnisation au même titre que les élus / gestion d’une garde d’enfant, des citoyens et citoyennes engagés dans les instances de démocratie locale. Proposer des formations gratuites sur du développement personnel ou des outils de gestion de projets par exemple. Ces formations seraient également ouvertes aux élus (à l’image de ce qui se pratique aujourd’hui pour la réserve citoyenne).

– Co-décision entre élus et citoyens : Participation des citoyens et citoyennes à différents niveaux de prise de décision des élus, exception faîte du Conseil municipal.