La culture est en danger !
Le monde culturel est en émoi et à juste raison. L’effort budgétaire demandé aux collectivités territoriales pour 2025 a déjà de sombres conséquences sur le secteur de la culture. En effet, les collectivités locales, premiers financeurs de l’activité culturelle (à hauteur de 80%), commencent à imposer des coupes budgétaires à la culture, considérée, à tort, comme moins essentielle que d’autres domaines.
Les acteurs culturels et les professionnels du spectacle vivant ont raison d’être inquiets et nous le sommes avec eux. La diminution des achats de spectacles voire leur annulation ont une répercussion directe et désastreuse sur l’emploi des intermittents, artistes, administrateur-trice.s ou technicien.ne.s. De même, l’incertitude concernant l’obtention d’aides à l’emploi pourrait conduire certaines associations à envisager des licenciements…
Les subventions aux associations, primordiales pour la bonne réalisation de projets, seront-elles également impactées par les baisses budgétaires ? Les craintes sont réelles. Des festivals, comme Boutons d’art organisé depuis 20 ans à la mi-septembre dans le quartier des Blossières, pourraient ainsi être remis en cause.
Adage, le dispositif permettant aux équipes pédagogiques de monter des projets d’éducation artistique et culturelle et de solliciter des financements en vue de leur réalisation est également touché. Depuis la mi-février, plus aucun projet ne peut être enregistré sur la plate-forme faute de crédits disponibles pour les financer. Un vrai coup dur pour les compagnies et artistes déjà fortement éprouvés.
Le théâtre Charbon qui développait un ambitieux projet avec le lycée Voltaire a ainsi vu ses représentations bloquées entraînant une perte financière conséquente.
Le coup de rabot imposé à la part collective du Pass culture – qui permet aux collèges et lycées de financer les interventions artistiques et les sorties culturelles destinées aux élèves de la sixième à la terminale – est catastrophique. Outre le fait que ce dispositif garantissait du travail pour les artistes et technicien.ne.s du spectacle vivant, il assurait un égal accès à des activités culturelles pour les jeunes de tous les quartiers ou ceux des territoires ruraux.
Aujourd’hui, OSE tient à rappeler le rôle primordial de la culture dans l’éducation, le lien social et la dynamique de territoire. Diminuer les moyens de la culture, c’est restreindre son action et donc les bienfaits qu’elle apporte aux habitant.e.s. à commencer par les jeunes générations.
Que veut-on pour nos enfants ? Un monde inculte où les réseaux sociaux régneront en maître à penser ?!

Espérons ne pas avoir à déplorer dans un proche avenir des restrictions sur les horaires d’ouverture des bibliothèques, des annulations de festivals, le report de l’entretien d’un patrimoine culturel déjà bien dégradé ou la diminution des subventions aux associations culturelles.
OSE partage l’indignation du monde culturel Orléanais et soutient pleinement le mouvement « Culture en danger ».
OSE s’associera aux actions qui seront menées le 20 mars prochain.