160,4 millions pour COMET’ : Orléans « mégalo-pole » ?

Le 26 janvier 2023, au conseil métropolitain, Michel Martin, le grand argentier, Serge Grouard, le président, et Charles-Eric Lemaignen se sont livrés à un très beau numéro de funambules pour nous vendre un rêve : celui d’une Métropole qui sera un jour bénéficiaire grâce à l’exploitation de COMET’.

Revenons en arrière. Débouté lorsqu’il voulait installer l’ARENA sur le site de FAMAR, Le maire-président n’a pas lâché l’os de l’orgueil. Il a donc lancé en 2015 le projet d’une méga-salle et d’un méga-complexe qui au fil du temps est devenu un méga-boulet financier. Aujourd’hui, la facture a explosé à plus de 160 millions d’euros, alors que 100 millions étaient prévus au tout départ. Des millions d’Euros supplémentaires pour les matériels de cuisine indispensables, un rideau noir occultant pour la salle de sport, augmenter la jauge de la salle de 8000 à 10000 places, mettre à hauteur le plafond de la salle Arena dont qui n’était pas réglementaire pour accueillir l’Open de tennis, assurer des modifications de voirie…

A ces dépenses astronomiques il faut maintenant ajouter :

  • 11 millions d’€ que la Métropole devra payer au délégataire en charge de l’exploitation de COMET (Orléans Events)
  • Des enveloppes récurrentes pour faire venir des événements sportifs d’envergure nationale. A titre d’exemple les collectivités (donc les contribuables) ont payé 100.00 € pour le match de l’équipe de France de Hand-ball. 400.000 € sont déjà prévus pour accueillir une étape de la ligue mondiale de Volley-ball.

Il est important de prendre conscience que cette dérive mégalomaniaque restera quoiqu’il arrive une épine dans les comptes de notre métropole.

Décidément, COMET est à 1000 lieues de notre vision en matière sportive, culturelle et événementielle.  Nous nous sommes toujours battus contre ce type de projet pharaonique qui enlève à la métropole sa capacité d’investissement pour des enjeux autrement plus cruciaux : l’accès à la culture, le développement du sport-santé, la décentralisation d’événements.

Jean-Christophe Clozier