Orléans doit prendre ses distances avec l’association “Plus Belles Fêtes de France”
L’information est passée presque inaperçue en avril lors de la présentation du programme des Fêtes de Jeanne d’Arc. Elle a été officialisée le 4 juin dernier, au Palais du Luxembourg : les Fêtes de Jeanne d’Arc d’Orléans sont l’une des 12 premières (60 au total) à avoir reçu le label “Plus belles fêtes de France ”.
William Chancerelle (Adjoint à la culture) et Jean-Pierre Gabelle (Conseiller municipal en charge des Fêtes de Jeanne d’Arc) ont immédiatement affiché leur fierté. Le premier a commenté sur ses réseaux sociaux : « la tradition est une boussole ».
Mais cette boussole semble pointer dans une bien mauvaise direction… En effet, c’est l’association “Plus Belles Fêtes de France” qui décerne le label aux associations, villes et villages. Créée en septembre 2024, elle a rapidement fait parler d’elle en raison de ses liens étroits avec l’extrême droite, en particulier avec le milliardaire traditionaliste Pierre-Édouard Stérin. Cette association participe, de façon dissimulée, à la stratégie des milieux traditionalistes et ultra-conservateurs.
Depuis la révélation de ces liens avec l’extrême-droite, plusieurs fêtes ont quitté le label, notamment quatre du Pays Basque (Hendaye, Espelette, Hasparren, Bidache) et la fête des Bœufs Gras de Bazas en Gironde. Les maires concernés dénoncent une récupération politique incompatible avec l’esprit des fêtes traditionnelles, sans compter que les avantages promis (subventions, appui de communication) ne sont pas toujours au rendez-vous.
Malgré ces retraits, la ville d’Orléans apparaît toujours parmi les 55 fêtes adhérentes labellisées.
D’abord nous nous interrogeons sur les conditions de cette labellisation : quelles démarches ont été faites ? Quels frais ont été engagés ? Nous attendons une réponse de la municipalité en toute transparence.
Ensuite, nous demandons au Maire d’Orléans de s’éloigner au plus vite de cette association en annulant l’adhésion de la ville et en refusant le label.
Nous réaffirmons que cette fête populaire ne peut pas être, un peu plus, confisquée par l’extrême droite.
Nous dénonçons qu’une fois de plus Serge Grouard et son équipe donnent des gages à l’extrême droite dans la perspective des élections municipales de 2026. Ce n’est pas la première fois que nous pointons cette dérive (ses interventions sur Cnews, ses « non vœux », son instrumentalisation démagogique des migrants…).
Orléans Solidaire et Écologique réaffirme sa volonté de donner une autre dimension aux Fêtes de Jeanne d’Arc, en conservant leur caractère populaire, mais en les rendant plus inclusives, en impliquant tous les quartiers et enfin en créant un prix international Jeanne d’Arc pour une femme ayant fait preuve de résistance et d’audace.
