Santé : pour une multiplicité d’actions, mais en concertation avec tous les partenaires

Le sujet de la santé est, à raison, une préoccupation majeure de nos concitoyens. Nous mesurons tous, au quotidien, la difficulté de trouver des infirmières, médecins généralistes, spécialistes… C’est en engageant une multiplicité d’actions que nous améliorerons la situation :

– développer les centres municipaux de santé par l’embauche de médecins salariés,
– former des infirmières en pratiques avancées,
– créer des cabines de téléconsultation,
– faciliter le parcours de santé par l’organisation de la prise en charge par les professionnels déjà présents,
– soutenir toutes les mesures qui permettent de diminuer les besoins de soins par des actions de prévention et de réduction des risques,
– prendre en compte tous les facteurs de la santé y compris sociaux et environnementaux.

Le sujet est trop grave pour être prétexte à polémique. La proposition, par le Maire d’Orléans, d’une nouvelle formation de médecins en partenariat avec l’Université de Zagreb, que nous avons accueillie sans a priori, pose plusieurs questions :

– quel sera réellement le coût d’inscription de la formation proposée par la faculté de médecine de Zagreb ? Que comprendra-t-il, notamment en termes d’accompagnement et de soutien ?
– quel montant de bourse le Maire d’Orléans envisage-t-il pour les étudiants ? Sur quels critères ? Finalement, quel sera le coût à consentir par les familles ?
– La formation sera-t-elle bilingue français/anglais ? Le cas échéant, une formation en anglais seul est-elle pleinement compatible avec l’exercice de la médecine au quotidien ?

Ce projet ne sera réalisable et viable qu’à plusieurs conditions et notamment :
– il faut renforcer la formation des professionnels de santé pour devenir maître de stage afin qu’ils accueillent les stagiaires,
– toutes les mesures prises doivent faire l’objet d’un plan métropolitain afin de faire cesser la concurrence entre les villes,
– une bourse ne suffira pas à fixer des médecins et des professionnels de santé dans notre métropole.

C’est parce que la qualité des conditions d’exercice et surtout si leur vie personnelle, amicale et sociale est déjà ancrée dans notre territoire qu’ils s’y installeront durablement. L’objectif prioritaire doit être d’obtenir à court/moyen terme l’intégration d’une composante d’une faculté de médecine au sein du CHRO. Pour y parvenir il est essentiel de ne pas s’aliéner la confiance des partenaires engagés sur le territoire. Nous demandons que des échanges et une réelle concertation avec les universités d’Orléans et de Tours, les représentants des professionnels de santé et tous les acteurs concernés, soient mis en place au plus vite.