Pas un.e Orléanais.e au-dessous du seuil de pauvreté
Oui, 21% des orléanais sont pauvres, ou très pauvres.
Oui, nous voulons qu’Orléans soit solidaire pour ses personnes âgées, ses femmes seules, ses familles frappées par le chômage et/ou la misère, ses enfants qui ne mangent pas à leur faim, ses travailleurs pauvres, ses jeunes qui galèrent et tous ceux que la crise sanitaire va mettre à genoux.
La pandémie amène chacun de nous à comprendre, pour peu que nous n’en soyons pas déjà convaincus, que nous dépendons les uns des autres.
Les orléanais se sont serré les coudes. Ils ont mis de côté leurs différends et leurs différences pour combattre le virus et organiser la lutte.
Nous savons qu’il faut en tirer les leçons pour la ville d’après. Nous y voilà.
Toute municipalité devra s’engager au-delà des habitudes pour ses habitants et sa ville. Après une telle crise, les compétences et le rôle de la ville pour ses concitoyens doivent se transformer. C’est pourquoi nous proposons un Minimum Social Garanti, pour que plus un Orléanais ou Orléanaise ne vive au-dessous du seuil de pauvreté.
Dire que ce ne serait pas le rôle de la ville mais celui de l’Etat, dire que ce sera un impôt supplémentaire (alors même qu’il est possible de générer des économies), c’est chercher qui peut payer à notre place : c’est donc renoncer à agir pour notre ville et ses habitants !
Voilà notre idée majeure : décloisonner notre société entre État, Région, département, ville/métropole.
La solidarité nationale doit rester le fondement et le cadre de toute loi. C’est elle qui fonde notre pacte social, notre communauté de vie et notre identité républicaine depuis des décennies. Mais cela ne suffit plus à tout résoudre. Les particularités régionales, locales (géographiques, sociales, sanitaires, culturelles, politiques) sont déterminantes dans l’application efficace de la loi pour tous et pour chacun.
Alors non, la ville ne doit pas se substituer à l’Etat et ce n’est pas notre projet. Mais oui, elle doit s’y associer, pour pallier aux failles de notre système :
- pour faire appliquer l’accès aux droits (on estime que 30% des personnes pouvant prétendre au RSA n’y ont pas recours).
- et pour individualiser les réponses aux besoins et aux attentes des Orléanais, à commencer par les plus vulnérables d’entre eux.
Le principe du Minimum Social Garanti
Le principe : Par le biais du CCAS, la commune finance la différence entre les revenus de la personne et le seuil de pauvreté.
Le montant sera donc variable d’une personne à l’autre, il dépendra des ressources propres à chacun après évaluation avec le CCAS et les prestataires d’aides sociales (CAF, Département, pôle emploi, etc.).
Le montant sera aussi variable dans le temps car le droit au Minimum Social Garanti comprend deux étapes :
- Accompagner chaque orléanais, chaque foyer pour accéder aux droits communs lorsqu’ils n’ont pas encore fait les démarches, afin d’y avoir recours. (toutes les couches de la société sont et seront concernées, commerçants, entrepreneurs, travailleurs pauvres, femmes de riches mais devenues seules et sans ressource, déclassés, discriminés, exclus, etc.)
- Accompagner pour que chacun recouvre son autonomie. Il ne s’agit pas de faire la charité, il s’agit de considérer la personne dans sa globalité et lui permettre de s’appuyer sur ses ressources personnelles pour retrouver une autonomie et donc une dignité.
Le MSG permet immédiatement à chacun de ses bénéficiaires de sortir la tête de l’eau et de recommencer à envisager l’avenir. Il ne s’agit pas de rémunérer l’oisiveté, mais de donner à chacun les ressources pour rebondir et construire un projet personnel. Ainsi, à moyen ou long terme, le montant de l’aide MSG va diminuer parce que chacun pourra trouver la place qui lui convient dans notre société, en s’appuyant sur les actions de notre projet municipal.
Non seulement le MSG répond à l’urgence de la crise mais il est un investissement dans la prévention, le « prendre soin » de tous les habitants qui nous fera faire de grosses économies tant humaines que financières à moyen et long terme.
Notre volonté est simple :
Dépenser plus un jour en choisissant la qualité pour durer, c’est faire des économies demain.
Il s’agit de s’épauler les uns les autres pour tous aller mieux, fiers et dignes.