« Un toit pour tous » : OSE soutient les deux dispositifs nationaux

Les personnes sans abri vivent en moyenne trente ans de moins que la population générale, et un tiers des personnes vivant à la rue souffrent de problèmes psychiques sévères.

Les pays scandinaves et les États-Unis ont développé le Housing First depuis déjà des années. C’est depuis 2011 qu’un dispositif similaire, dénommé « Un Chez Soi D’abord », a été expérimenté en France.

Le modèle « Un chez-soi d’abord » part du principe que pour « s’en sortir » il faut d’abord un toit qui procure intimité, sécurité et stabilité résidentielle. Il consiste à la mise à disposition d’un logement contre un suivi social renforcé. Il s’adresse aux personnes en grande précarité et ayant des problèmes psychiques. Le logement, droit fondamental, sert alors de tremplin pour faciliter les soins et l’inclusion sociale.

Cette expérimentation a confirmé que la mise à disposition d’un logement facilite la réinsertion et finalement coûte moins cher à l’État en accompagnement social. Ce coût est estimé entre 14 000 et 15 000 € par an et par personne, qui est en soi inférieur à la prise en charge habituelle. Les personnes bénéficiaires du programme occupent de façon stable leur logement et ne séjournent qu’à titre exceptionnel dans les structures d’hébergement d’urgence.

OSE souhaite qu’Orléans intègre le dispositif « Un chez-soi d’abord » avec l’aide de la DIHAL (Délégation Interministérielle à l’Hébergement et à l’Accès au Logement) et d’autres acteurs locaux comme SOLIHA, l’Hôpital Daumezon ou le CCAS. Le financement vient, d’une part, de l’Assurance maladie qui met en œuvre l’accompagnement social et, d’autre part, de l’État qui assure une intermédiation locative, donnant sur la période de prise en charge un statut de sous-locataire à la personne.

Toutes les personnes à la rue doivent pouvoir trouver demain, à Orléans, un endroit décent où loger pour la nuit mais également pour la journée. À l’image du plan quinquennal « Le logement d’abord » institué par l’État en septembre 2017, nous devrons agir à Orléans sur différents leviers afin de sortir de la rue ces personnes sans domicile. Construction de logements abordables et des mesures en faveur de la réduction des expulsions locatives viseront à réduire drastiquement et durablement le nombre de personnes sans domicile.