A Orléans, les Assises de la transition écologique dans l’impasse
Les Assises figuraient au programme de la liste que Jean-Philippe Grand conduisait en 2020. Sur sa proposition lors du premier conseil municipal, Serge Grouard avait pris l’engagement le jour de son élection de conduire ce processus ambitieux mais l’a progressivement abandonné. Force est donc de constater que les Assises de la transition sont aujourd’hui dans l’impasse faute de volonté politique. 500 propositions d’action ont été élaborées pour engager la transformation de notre Métropole : alimentation et agriculture durable, biodiversité, énergies Renouvelables, ville durable, déchets et économie circulaire, eau et milieux aquatiques, mobilité durable, rénovation énergétique, risque inondation… bien peu ont été réellement mises en œuvre.
Mise en place en 2022, la Vigie citoyenne devait assurer le suivi de leur mise en œuvre. Jean-Philippe Grand en a été un des acteurs, interrogé par la République du Centre, Jean-Philippe Grand constate son échec : « La vigie citoyenne ne se réunit plus, car il y a un problème plus profond. Les deux animateurs payés par la Métropole ont quitté la direction de la transition écologique. Toute la politique transversale prévue par la feuille de route issue des assises est plantée aujourd’hui. Il n’y a pas d’animation, les recrutements ne sont pas faits. « Le président de la Métropole a pris des engagements et doit s’assurer que les moyens soient donnés aux services pour s’assurer de cette mission. Il est grand temps de relancer ce travail. »
La Chambre régionale des comptes dans un avis en octobre 2023 relevait : « Parmi les nombreux documents directeurs dont l’élaboration s’impose aux collectivités locales figure le plan climat air énergie territorial (PCAET). Celui de la métropole, arrêté en 2019, se concentre sur les enjeux énergétiques et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il aborde de façon plus brève l’adaptation au changement climatique. Le suivi de ce plan n’a jamais été réalisé, alors que la métropole s’était engagée à le faire annuellement. » La Chambre notait également : « des opérations de végétalisation d’ampleur limitée, sans réelle stratégie formalisée », « un solde modeste de 203 arbres plantés en plus tous les ans », « des opérations de désimperméabilisation de superficies très limitées », « une seule cour Oasis alors qu’Orléans gère 67 écoles », « des îlots de chaleur non cartographiés » et « pas de stratégie d’action » en la matière, le recrutement de seulement 7 agents sur les 18 prévus initialement…
Finalement, Serge Grouard qui se présentait comme un candidat écologiste se révèle incapable de mettre en œuvre un projet d’ensemble de transition écologique. Le seul mouvement d’alternative écologiste, progressiste et solidaire, en 2020 comme en 2026, sera celui qui se construira avec et autour de OSE. Il est temps que cela change pour d’Orléans rattrape son retard sur les autres métropoles : Paris, Lyon, Grenoble, Tours, Strasbourg…